Spécialiste en MG

Un métier indispensable délaissé par manque de reconnaissance sociale, politique et financière  Pivot du système quand tout va bien, et la dernière roue de carrosse quand tout va mal.

Un métier indispensable délaissé par manque de reconnaissance sociale, politique et financière 

Successivement nommé “omnipraticien”, “médecin de Famille”, “médecin référent”, le médecin généraliste endosse aujourd’hui la fonction de “médecin traitant”. 

Son métier est et doit rester la clé de voûte d’un système de santé de qualité. 

Son exercice puise son essence dans une proximité humaine singulière avec le patient. Ce rôle privilégié lui donne une vision globale plus large que les autres spécialités médicales, balayant l’ensemble des champs du bio-psycho-social.

Il assure des missions indispensables  : 

  • Premier relais dans le système de santé pour le patient, le médecin traitant propose et coordonne une prise en charge adaptée avec ses confrères spécialistes, les autres professionnels de santé et les partenaires sociaux.

 

  • Basé sur une approche centrée sur le patient, le rôle du médecin traitant est de créer une relation médecin – patient de confiance dans le respect mutuel, pour permettre la gestion dans la durée de problématiques aiguës ou chroniques, physiques ou psychologiques, sociales ou culturelles.

 

  • Soucieux de la prévention, de l’éducation à la santé, comme de la santé publique, le médecin traitant occupe une place primordiale dans l’équilibre du bassin de population dans lequel il exerce, véritable liant pour la société localement.

Malgré l’importance d’une expertise propre, ce n’est qu’en 2004 que la médecine générale est reconnue comme spécialité à part entière, et en 2007 qu’elle prend part à la recherche avec la création d’une filière universitaire de médecine générale, jusque-là réservée aux services hospitaliers universitaires depuis 1958.  

Cette logique hospitalo-centrée, peu dotée en médecins généralistes, les étudiants en médecine la connaissent bien pendant leur formation, malgré l’apparition récente de stages, encore trop rares, dans le monde de la médecine générale.

L’adjonction d’une 4eme année au DES de médecine générale, officiellement créé pour élever d’un point de vue technico-universitaire la médecine générale au rang de spécialité, risque au mieux de retarder l’installation des jeunes générations de médecins et au pire de diminuer davantage l’attractivité de la médecine générale. 

Redonner de l’attractivité pour la médecine générale auprès des étudiants en médecine est une clé évidente, mais non suffisante. 

Pour être attractif, le métier de médecin généraliste doit être reconnu, socialement, politiquement, mais aussi financièrement.

Il est temps aujourd’hui que les pouvoirs publics, via l’État et l’Assurance Maladie, prennent conscience de l’importance de la reconnaissance de cette discipline dans notre système de santé au lieu de la percevoir sous un prisme purement financier. 

Négliger la reconnaissance sociale du médecin généraliste traitant,  sa place singulière et vitale dans notre système de santé et pour notre société, c’est risquer de conduire à la perte d’attractivité de la médecine générale, et entraîner un effondrement de la qualité de la prise en charge médicale de la population. 

Négliger la reconnaissance financière du médecin généraliste traitant, c’est prendre le risque de voir s’aggraver la tendance actuelle : seulement 15% des médecins généralistes formés s’installent et d’autres quittent le navire au profit d’exercice de niches mieux reconnues ou plus attractives financièrement (diplôme universitaire, soins non programmés, médecine parallèle…). 

Négliger la reconnaissance politique des médecins généralistes traitants, c’est risquer un effondrement de la démographie médicale en médecine générale et complexifier davantage la problématique de l’accès aux soins et donc la qualité de notre système de santé.

Ce site et son contenu ont été réalisés par des médecins volontaires, essentiellement en plus de leur temps de soins. Le temps passé a été important, ainsi que les acquisitions de différents outils (hébergements, plug-in, images et photos, presse…). 

Même si un petit soutien financier n’est pas obligatoire, il nous sera d’une grande aide pour subvenir à ces charges. Par ailleurs, vos dons, nous permettrons de financer vos collectifs (location de salle, pots de convivialités, matériels de présentation et d’animation, etc.) le temps que ces collectifs aient leur propre autonomie dans leur gestion locale.

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